Dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, la coopérative SOCAK KATANA avait tout pour réussir : des producteurs engagés, une base de membres en croissance et un premier contrat d’exportation ambitieux. Tous les voyants semblaient être au vert. Tous… sauf un : l’accès au financement.
Dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, la coopérative SOCAK KATANA avait tout pour réussir : des producteurs engagés, une base de membres en croissance et un premier contrat d’exportation ambitieux. Tous les voyants semblaient être au vert. Tous… sauf un : l’accès au financement.
« Pour notre première exportation de 1 000 tonnes, nous avions réussi à acheter le cacao auprès des producteurs. Mais il nous manquait les fonds pour payer les taxes à l’export », explique Savane Mamadou, directeur général.
« Je suis allé voir la banque, confiant, mais leur réponse a été claire : sans historique chez eux, SOCAK était trop risquée. »
Comme beaucoup de PME agricoles, SOCAK KATANA était prise au piège du « maillon manquant » : trop grande pour la microfinance, mais trop petite ou jugée trop risquée pour les banques commerciales traditionnelles.
C’est dans ce contexte qu’Alterfin est devenue, en 2016, le tout premier prêteur de SOCAK via le fonds FEFISOL. Un prêt de plus de 200 000 de dollars américains qui a permis à la coopérative de respecter son engagement d’exportation et de payer ses producteurs dans les temps.
Ce financement a marqué un véritable tournant : pour la première fois, SOCAK pouvait planifier ses activités selon ses ressources disponibles, faisant d'Alterfin un partenaire stratégique dans son développement.
« Le prêt d’Alterfin a représenté une véritable bouffée d’air frais », se souvient Savane. « Ce fut un immense soulagement. »
Au-delà d’avoir soulagé un problème de trésorerie, le soutien initial d’Alterfin a renforcé la crédibilité de SOCAK auprès du secteur financier. Ce premier prêt a établi un historique de remboursement solide, permettant à la coopérative d’attirer de nouveaux partenaires.
« En 2017, Alterfin était notre seul prêteur. Aujourd’hui, nous en comptons cinq - et c’est en grande partie grâce à la réputation d’Alterfin dans le secteur des financeurs sociaux. » partage Savane. « Travailler avec Alterfin inspire confiance. »
Aujourd'hui, SOCAK KATANA a considérablement évolué.
La coopérative gère désormais ses stocks de manière stratégique et dispose d’un portefeuille diversifié de partenaires financiers. Pour la campagne 2024-2025, SOCAK a réussi à réunir plus de 10 millions de dollars américains grâce à plusieurs prêteurs.
Avant le soutien d’Alterfin, la coopérative réunissait 1 275 producteurs ; elle en compte désormais 4 375. La production de cacao est passée de moins de 2 000 tonnes à plus de 15 000 tonnes.
Cette croissance - facilitée par le prêt initial d’Alterfin - a permis à SOCAK de collecter et vendre plus de cacao certifié Fairtrade, générant des primes redistribuées aux producteurs et investies dans des projets communautaires concrets :
« Grâce à une initiative communautaire de la coopérative, mes enfants ont enfin reçu leur acte de naissance », explique Soumaila Zoromé, producteur à Ginglo-Zia. Ce document essentiel leur donne une identité légale, indispensable pour accéder à l’éducation, passer leurs examens et bénéficier de services publics. Ce jour-là, j’ai ressenti un immense soulagement, car sans cet acte, leurs droits étaient menacés. »
C’est manifeste : la croissance de SOCAK dépasse de loin l’augmentation de sa production. Elle renforce les capacités des communautés rurales et crée des opportunités durables pour les producteurs leurs familles et des générations futures.
Depuis 30 ans, nous accompagnons des entreprises en première ligne de l’agriculture durable et du développement des zones rurales.
Être les premiers à accorder un financement – en particulier dans le « maillon manquant » du secteur agricole – est l’un des piliers de notre impact. C’est ce que nous avons fait avec notre partenaire SOCAK KATANA : ce premier appui a permis de débloquer une situation figée et d’enclencher un cercle vertueux.
Aujourd’hui, nous soutenons 57 entreprises agricoles, et dans 42 % des cas, nous avons été les premiers à intervenir.
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