L’impact sociétal et environnemental est le critère d’évaluation numéro 1 de nos investissements. Nous venons de franchir une nouvelle étape dans cette quête d’impact en incluant un nouvel outil dans l’évaluation des partenaires potentiels : le Gender-Lens Investing. Caterina Giordano, Chief Impact Officer, nous explique son fonctionnement.
L’impact sociétal et environnemental est le critère d’évaluation numéro 1 de nos investissements. Nous venons de franchir une nouvelle étape dans cette quête d’impact en incluant un nouvel outil dans l’évaluation des partenaires potentiels : le Gender-Lens Investing. Caterina Giordano, Chief Impact Officer, nous explique son fonctionnement.
Très jeune, Caterina ressentait déjà le besoin de faire quelque chose pour lutter contre l’injustice dans le monde. C’est ce qui l’a orientée vers des études en économie du développement, et vers un premier emploi dans un projet de microfinance en Afrique.
Je cherchais toujours un endroit où je pourrais avoir plus d’impact pour les gens et pour la planète. Alterfin cochait toutes les cases. D’abord, il y avait la partie microfinance, dans laquelle j’avais accumulé de l’expérience. Et parallèlement, le financement de projets liés à l’agriculture, qui est un secteur extrêmement important à la fois pour améliorer les conditions de vie des populations locales et pour lutter contre les effets du dérèglement climatique.
Enfin, Alterfin est une coopérative, et c’est aussi quelque chose qui me plaît beaucoup : ce n’est pas un fonds d’investissement, mais une organisation fondée et contrôlée par des personnes comme vous et moi. Elle dispose donc de plus de flexibilité pour s’adapter au contexte des différents dossiers.
J’ai commencé comme chargée d’investissements, puis je suis devenue Head of Investments et aujourd’hui je suis Chief Impact Officer. Cette nouvelle fonction dans un nouveau département reflète notre engagement à toujours voir plus loin qu’un simple investissement et à maximiser l’impact de notre action sur la société et l’environnement.
Je pense que c’est l’empathie. J’essaie de l’utiliser pour mieux comprendre nos équipes et l’organisation. Et naturellement aider nos collaboratrices et collaborateurs à identifier leurs forces pour les faire grandir et mener une vie professionnelle satisfaisante. Mais c’est aussi un outil très utile à la fois pour nos investissements, notamment pour gérer les situations délicates comme les retards ou les défauts de paiement. Compléter l’analyse purement financière par une dose d’empathie permet de trouver de meilleures solutions.
Je pense, et plusieurs études l’ont démontré, que les entreprises avec des dirigeantes ont tendance à développer une culture moins hiérarchique et plus collaborative. Une étude de la Harvard Business School a confirmé que les femmes ont un quotient émotionnel plus élevé. Les entreprises dirigées par des femmes sont aussi plus diverses et plus inclusives, avec un écart salarial homme-femme moins élevé.
C’est une stratégie développée en collaboration avec l’organisation Value for Women qui répond justement à ce défi de donner aux femmes un plus grand rôle dans la société. Nous essayons de mettre l’accent sur les organisations dirigées par des femmes et les organisations qui œuvrent pour améliorer la condition des femmes.
Le prisme du genre nous permet d’ajouter une nouvelle dimension à notre analyse des investissements, pour favoriser ce genre d’entreprises et les aider à grandir. Par ailleurs, cela nous permet de lutter plus efficacement contre la pauvreté, car les femmes font hélas souvent partie des couches les plus pauvres de la population. Et nous savons qu’investir dans le développement des femmes contribue à créer des familles plus stables et plus prospères.
Pour implémenter cette stratégie, nous avons ajouté des critères liés au genre dans notre outil d’évaluation existant. Cela nous permet d’évaluer le degré d’inclusivité de nos partenaires vis-à-vis de leur personnel, de leurs clients et de leurs fournisseurs, mais aussi d’identifier les deux catégories d’organisations que nous souhaitons mieux cibler.
D’une part les organisations dirigées par les femmes, que nous identifions en analysant la proportion de femmes dans une fonction de management, dans le comité de direction et dans l’actionnariat. D’autre part, les organisations centrées sur les conditions des femmes, que nous identifions en analysant la proportion de produits et services centrés sur les besoins spécifiques des femmes et le recours aux femmes comme fournisseurs de biens ou de services.
Nous voulons promouvoir l’inclusivité chez nos partenaires. C’est une destination, pas nécessairement un prérequis. À l’avenir, nous stimulerons nos partenaires présents et futurs pour les aider à atteindre des objectifs définis. Rappelez-vous, les entreprises inclusives ont aussi une meilleure performance globale : nos partenaires pourront donc améliorer leur impact sur les communautés où ils sont implantés. Nous allons aussi mener des études de marché plus poussées pour identifier les organisations qui correspondent le plus aux critères des deux catégories.
En réalité, nous formalisons une pratique qui était déjà présente. Cette formalisation permettra d’y recourir systématiquement et de manière plus structurée. Par ailleurs, comme nous voulons donner l’exemple, nous avons également appliqué cette analyse à nous-mêmes. Le résultat global est plutôt bon, mais nous avons identifié quelques domaines où nous pouvons faire mieux, comme la composition de notre comité d’investissement. C’est une démarche qui nous est donc aussi bénéfique.
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